Ne méditez plus. Ecoutez-vous.

J’ai développé ma pratique de la méditation via Petit Bambou, application qui à l’époque, était encore assez méconnue. Je me rappelle de la joie que j’avais à compléter chaque méditation et des bienfaits que j’en ressentais. « Waaah… je fais des méditations de plus en plus longues… j’accumule de plus en plus d’heures de méditation… ». J’étais devenue une athlète de la méditation. Mon ego était aux anges.

Je me rappelle aussi très bien des jours où j’avais vraiment pas envie de méditer. Où c’était la corvée du matin ou du soir à réaliser « pour être un bon élève assidu ». Où, pendant ma session, j’ouvrais un œil pour regarder le timer et me disais « pfiou, encore 4 minutes à tenir, j’en peux plus… » .

Sans m’en rendre compte, j’ai commencé à m’imposer une pratique où je m’ennuyais. Bien sûr, je pensais que l’ennui faisait partie du chemin. « Souffre un peu, c’est le prix à payer pour te nettoyer de tes douleurs et tes angoisses. » C’était peut-être vrai. Peut-être qu’un peu de détermination et de discipline étaient utiles sur ce chemin. Pour autant, j’ai exploré d’autres chemins.

Et sur ces autres chemins, je me suis aperçue que danser la salsa pouvait m’amener ailleurs. Faire bouger mon énergie des pieds à la tête. Rendre les couleurs autour de moi plus vives. Me faire voir le monde comme un endroit rempli d’opportunités. Je fais donc le constat un peu gênant que: je ne suis pas obligée de m’asseoir en lotus en silence pour voyager à l’intérieur. Je ne suis pas obligée de souffrir pour gagner un peu de paix. Oh, je peux m’apaiser en discutant avec mes amis et ma famille. En jouant d’un instrument de musique, en chantant, en écrivant.

Est-ce que je suis en train de vous dire que j’ai jeté la méditation à la poubelle? Hell, no.
Est-ce que je suis en train de vous dire que vous devriez jeter la méditation à la poubelle? Non plus.

Ce que je vous dis, c’est qu’il n’y a aucun outil fantastique, aussi plébiscité ou à la mode soit-il, qui puisse à lui seul vous amener des résultats positifs dans votre vie. C’est pas l’outil qui fait le travail mais vous, vos ressentis, vos explorations. Il n’y a que vous qui connaissez votre mode d’emploi et il ne tient qu’à vous de le découvrir. Vous n’êtes donc pas tenu de vous agripper à un outil ou une pratique comme une moule à son rocher.

La méditation fait (toujours) partie de mon quotidien mais ma pratique a beaucoup évolué depuis. Tout simplement car je refuse de méditer pour méditer. Et il y a quelques questions que j’aime bien me poser avant de méditer:

Pourquoi je médite? Quelle est mon intention?
Est-ce que j’aime méditer en ce moment?

Ou est-ce que ça me gonfle?

Questionnez vos habitudes, vos ressentis. N’ayez pas peur de faire un truc qui, en apparence, n’a pas l’air super « méditatif/zen ». Votre corps sait la vérité. Votre corps sait où vous avez besoin d’aller.

Faites ce qui, infine, vous enchante. Vous ne raterez pas votre vie si vous ne méditez pas.
Suivez le chemin, aussi ardu soit-il, qui crée assez de curiosité pour que vous ayez envie de vous y engager.
Sinon, ça ne vaut pas le coup.

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Adeline Anger