Le corps a ses raisons que la raison ignore

Mon énergie était plutôt haute en commençant à écrire ce billet.

Sans trop savoir dans quelle direction j’allais, je voulais écrire quelquechose de léger. Et qui s’avère finalement assez long et sérieux.
(On est autour des 4 minutes de temps de lecture)

Je crois que j’ai écrit quelquechose autour de l’importance d’avoir des fondations solides en soi. Ces fondations qui nous permettent de nous sentir en sécurité dans notre corps.

Le texte me semble lourd (comprendre par là qu’il est plus didactique qu’inspirant) mais je l’ai écrit. Alors, je décide de le partager.

Après tout, c’est sûrement essentiel d’avoir des fondations lourdes et solides pour s’épanouir, oser faire et être ce qu’on veut. C’est parti !


Une fois, j’ai demandé conseil à « un spécialiste » au sujet de tensions physiques persistantes que j’avais et pour lesquelles la médecine allopathique n’avait aucune explication. Le dit spécialiste m’avait alors répondu: awareness. En gros, prendre conscience. Mais prendre conscience de quoi? Une réponse énigmatique à la Yoda, qui m’avait totalement laissée perplexe.

Moi, j’avais mal. J’me sentais pas bien. Et je ne voulais qu’une chose: que « ça » parte. Je voulais que la douleur disparaisse. Je voulais retrouver un corps dans lequel je me sens bien et stable. Qu’ai-je donc fait de cette réponse? Jugée sans intérêt, je l’ai rangée au fin fond de mon cerveau, n’y pensant que très rarement (ok, jamais).

J’ai continué à parcourir – non pas le Monde mais la région où j’habitais – à la recherche d’un remède, d’une explication et d’une solution.
Ces symptômes physiques étaient devenus un monstre à abattre. Quelquechose de disgracieux à gommer, à nettoyer.
Dans mon périple, j’ai recueilli les suggestions de plein de thérapeutes différents: faites une pause, faites du sport, vous êtes stressée etc…

CE QUE L’ON N’APPREND PAS A L’ECOLE

J’ai passé tellement de temps à maudire mon corps et ses symptômes. A lui ordonner d’aller bien. A le soumettre à des routines de yoga / méditation dans l’intention qu’il flanche et finisse par m’obéir. Etre souple et détendue, respirer profondément. Et oui, il y a un petit tyran en moi qui croyait vraiment que mon corps m’avait abandonnée et qu’il devait maintenant… revenir et me servir. Comme s’il était ma propriété.

Combien de gens ont, consciemment ou pas, ce rapport hyper tendu avec leur corps? Une relation où le corps est une entité extérieure à soi, comme une charrette à tirer, à réparer? Comme un intrus à juger, à rabaisser quand il ne fait pas le taff correctement?

Combien de gens ont, consciemment ou pas, ce rapport hyper tendu avec leur corps? Une relation où le corps est une entité extérieure à soi, comme une charette à tirer, à réparer? Comme un intrus à juger, à rabaisser, quand il ne fait pas le taff correctement?

LE CORPS EST NOTRE MEILLEUR AMI

Et pourtant, ce que j’ai finalement intégré, c’est que le corps est notre meilleur allié. Le seul à communiquer avec nous d’une façon unique. Il est un médium de communication extrêmement fin, précieux et redoutablement fiable.

Il nous envoie des messages étonnants, déroutants et qui n’ont parfois AUCUN SENS pour notre mental, cette partie de nous qui essaye de comprendre.

Hello les gens qui ont des crises d’angoisse dans le métro ou toute autre manifestation a priori incompréhensible 🙋. Pourtant, ces manifestations physiques sont toujours des messages porteurs de sens.

Chercher une traduction à ça, à l’extérieur de soi, dans des livres, est… vain. Le langage de notre corps est unique. You are the medicine. Il n’y a que vous qui pouvez vous soigner (et comprendre ce qui se passe là-dedans). Il n’y a que vous qui pouvez faire le travail de guérison.

Bien sûr que sur cette route, on peut se faire accompagner. Ne pas être seul. Être encouragé et recevoir quelques tapes bienveillantes dans le dos. Avoir un accompagnant qui nous souffle qu’on est sur la bonne voie.

Mais cela signifie que l’accompagnant ne fait « que » créer l’espace de guérison. Et c’est déjà énorme. Ce n’est pas lui qui marchera à votre place. Ce n’est pas lui qui vous donnera la solution (il ne la connaît pas).

J’ai lu ça pendant des années mais l’ai intégré récemment.
L’importance de chercher les réponses en soi.
Faire confiance à ce qui est en nous, ne pas le craindre.
Découvrir que les monstres qui nous effraient n’en sont pas vraiment.
Les apprivoiser et en faire des alliés.

ALLER CHERCHER A L’INTERIEUR

Dans une ère qui prône la culture du « tout, tout de suite, maintenant » (oui, il m’arrive de m’exprimer comme une personne très âgée), il est évident que parler de la nécessité de ralentir, faire une pause, revenir au corps, laisser émerger les réponses et les silences, bah ça… dérange.

Ca dérange cette partie de nous qui veut s’assurer que tout ce que l’on fait aura bien un résultat. Que tout ce que l’on fait est bien rentable. Et c’est ainsi qu’au lieu de compter sur notre corps qui SAIT TOUT, on s’en va courir comme un coq sans tête chercher des solutions à l’extérieur de soi.

Essayer plein d’outils différents, plein de techniques. Non pas dans l’intention de les découvrir, avec joie et curiosité. Mais bien dans l’intention de trouver l’arme ultime qui fera que: « ça y’est, je me sens bien, finalement.  » Dans l’intention de dompter son corps, ses émotions, son âme.

ACCUEILLIR SA PUISSANCE

Chercher constamment des solutions à l’extérieur de soi pour aller bien, c’est perdre une grande partie de son pouvoir personnel et de son autonomie. Et c’est un message hyper violent envers soi. C’est oublier qu’on a une boussole pour se guider. C’est croire qu’on a besoin de s’en remettre à l’avis des autres, de « ceux qui savent », pour prendre des décisions.

On ne peut pas se sentir en sécurité et serein dans son corps si l’on n’ose pas faire connaissance avec soi-même, plonger en soi, entrer en communication avec les différentes parties de soi-même.

Les profs de danse le disent souvent: tenez votre centre. Le mouvement part de votre centre. Si t’es pas « dans ton centre », t’es ailleurs. Revenir au centre, à soi, est vital, pour pouvoir se déployer.

Awareness, un mot qui résonne différemment à présent. Un mot court. A peine une réponse à mon problème. Même pas une solution bien argumentée. Mais ce mot, à l’arrière plan de ma conscience, m’a guidée. Sans que j’y fasse attention. Sans que j’y croie vraiment.

C’est peut-être à mon tour de vous dire quelques mots, que vous jugerez peut-être insuffisants, trop licornesques ou chamallowesques mais, je vous les livre.

Pour entrer en vous, vous devez faire 2 choses: fermez les yeux et ouvrez votre coeur.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Adeline Anger