Septembre 2019. Je quitte Paris pour Lyon.
Je me voyais reprendre des cours de salsa ou de yoga en y arrivant. Sauf qu’en cherchant un cours, je tombe sur beaucoup de belles offres mais … je n’ai aucune déclic. Je réalise en fait que mon envie a changé. Envie d’apprendre à insuffler plus d’énergie dans mes mouvements. Envie d’une danse plus académique.
C’est alors qu’une précieuse amie me parle de la technique Graham. Au cœur de cette technique de danse: l’importance de sentir le mouvement, de l’incarner, être connectée à sa respiration. J’étais conquise mais anxieuse. C’est une technique pratiquée par des danseurs plutôt avancés. Je n’ai jamais fait de danse classique. Ni de modern jazz. Je suis raide comme une planche de bois. J’ai tout de même contacté une école, qui me propose un cours d’essai.
Gloups. 2h avant le cours, l’anxiété monte. Je m’imagine le cours avec une horde de danseuses pimbêches au chignon lustré, capables de faire le grand écart. J’imagine la prof acariâtre, stricte. Je marche vers l’école mais j’ai envie d’entrer dans un trou de souris. Bon, je me dis que je survivrai…Et bien figurez-vous que… je m’étais incroyablement plantée.
Je suis tombée sur une école familiale, avec une pédagogie en or. Une prof adorable, compétente, bienveillante. Des élèves d’âges différents bien plus avancées que moi, qui m’ont donné des conseils et qui ne m’ont pas jugée. Le pa-ra-dis. [Leçon apprise: l’anxiété est une grande scénariste de films catastrophes].
Ce que je voulais vous partager, c’est qu’il y a une philosophie essentielle derrière la technique Graham.
Martha Graham – sa créatrice – a dit:
« Ce qui compte, c’est ce moment précis dans le mouvement. Faites du mouvement quelquechose d’important, de vital, qui vaille la peine d’être vécu. Faites-en quelquechose. Ne le laissez pas filer sans l’avoir apprécié. »
Et c’est exactement ce qui sous-tend mon accompagnement:
- Explorons votre histoire & votre identité.
- Voyons ensemble comment insuffler de l’énergie dans votre vie.
- Ayons l’élégance d’être inélégants, d’être imparfaits.
Après tout, (ré)apprendre à danser avec la vie peut être un défi. On peut ressentir du découragement, de la honte, de la lassitude, juger que nos mouvements sont laids… Mais on a besoin de rester dans ce mouvement, dans l’élan de la vie, simplement. Peu importe au niveau où on en est.